Claire, 23 ans, a déjà l'habitude des agences ANPE. Tour à tour pigiste, chargée de communication, elle évolue dans le milieu de l'audiovisuel depuis bientôt quatre ans. «Ce qui change? Je suis plus facilement reçue, on prend un peu plus que cinq minutes pour m'écouter. C'est déjà un sacré changement», explique-t-elle après un entretien dans le cadre de son Projet d'action personnalisé (PAP). Aujourd'hui, elle est venue à l'ANPE pour parler du financement de la formation qu'elle veut entreprendre en montage vidéo sur ordinateur. En sortant, elle croise Herbert, un musicien de 57 ans, qui, après son entretien individuel, sent aussi une «vraie volonté d'aider».
Obnubilés. A l'agence de Couronnes, au coeur du quartier métissé de Belleville à Paris, trois agents ont été appelés en renfort pour gérer le passage au PAP. «Depuis le 1er juillet, 41 % de nos demandeurs d'emploi sont "Papés". Avec le PAP, on travaille à mettre en adéquation les souhaits des chômeurs et les besoins des entreprises, explique Yasmina Mihoub, directrice de l'agence. Avant, quand ils arrivaient ici, les demandeurs d'emploi étaient obnubilés par le problème des allocations. Les possibilités de reconversion, la recherche d'emploi, les ateliers CV, etc., c'était secondaire.» Avec le Pare, la séparation des rôles entre les ANPE et Assedic a été renforcée. La paperasserie inscription, ouverture du dossier et des droits se fait aux Assedic. «Quand il arrive ici, le chômeur a donc l'esprit libre pour se consacr