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Libération

La Suisse solidaire de Swissair

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Etat et entreprises investissent pour préserver une compagnie nationale.
publié le 23 octobre 2001 à 1h20

Genève de notre correspondant

Après la débâcle catastrophique de Swissair et le spectacle pitoyable de ses dizaines d'avions cloués au sol, l'heure était hier à la mobilisation générale. Objectif : sauver une compagnie aérienne nationale suisse. Le gouvernement et les multinationales helvétiques vont injecter 2,3 milliards d'euros pour que le projet de relance d'une compagnie aérienne se matérialise. Quelque 26 moyen-courriers et 26 long-courriers de Swissair devraient être repris par la nouvelle société, dont le nom provisoire est Crossair Plus. Celle-ci «aura pour vocation de s'intégrer à une alliance à moyen terme», a précisé le ministre des Finances, Kaspar Villiger. Les pouvoirs publics participeront à hauteur de 680 millions d'euros et détiendront 38 % du capital de la société ; les partenaires privés contribueront pour 1,28 milliard d'euros ­ dont 236 millions d'euros de l'Union de banques suisses (UBS) et du Crédit suisse (CS). Au total, le capital de la nouvelle compagnie sera augmenté de 1,85 milliard de francs (28 millions d'euros). En outre, l'Etat injectera encore 680 millions d'euros pour garantir le maintien des vols Swissair jusqu'en mars, date de lancement de Crossair Plus. Samedi, pendant cinq heures, les patrons de l'UBS et du Crédit suisse, de Nestlé, de la pharma Novartis, de l'assurance SwissRe ont mis au point le montage financier de l'opération avec les autorités.

Corde sociale. Voilà donc le système «participatif» à la Suisse. «L'Etat et l'économie se