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Moulinex passe à la cocotte Seb

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La reprise partielle entraîne 3000 suppressions de postes.
publié le 23 octobre 2001 à 1h20

SEB reprend Moulinex. Partiellement tout au moins. Ainsi en a décidé hier le tribunal de commerce de Nanterre, estimant que la marque d'électroménager française était mieux outillée que la société foncière Fidei ou que le fonds canadien Euroland pour sauver Moulinex de la liquidation. Et voilà que le cauchemar de l'été 1996 recommence pour les salariés: à l'époque, le PDG Pierre Blayau avait supprimé 2 600 postes et fermé les sites de Mamers (Sarthe) et d'Argentan (Orne), expliquant aux employés que ce plan de restructuration était celui de la dernière chance. Cinq ans plus tard, autres hommes, même discours en pire: hors SEB ­ et ses marques, Calor, Rowenta et Tefal ­, point de salut! En dépôt de bilan depuis le 7 septembre dernier, Moulinex devra donc se plier à partir du 29 octobre à la loi radicale de son nouvel actionnaire.

L'offre de SEB exclut les activités de fabrication des micro-ondes et des aspirateurs, foyers historiques de pertes de Moulinex. Ce qui se traduira par près de 3 000 suppressions d'emploi notamment à Alençon (Orne), à Bayeux, à Falaise et à Cormelles-le- Royal (Calvados): au total, SEB reprend 3 600 emplois de Moulinex dans le monde (sur plus de 8 800), dont 1 856 en France (sur environ 5 600). Un compromis avec les banques permet à SEB de récupérer les stocks de Moulinex, ainsi que la propriété des actions Krups (filiale de Moulinex). En contrepartie, SEB paiera une partie des dettes de Moulinex.

Les syndicats déplorent la décision du tribunal. «Nous