Londres de notre correspondant
Le ministre des Transports, Stephen Byers, a expliqué hier, devant la Chambre des communes, comment il comptait remettre sur les rails les chemins de fer britanniques, abonnés aux accidents et aux retards. Le 7 octobre, Railtrack, la société en charge des infrastructures ferroviaires, avait été déclarée insolvable et placée sous tutelle administrative. A sa place, Stephen Byers a annoncé la création d'une société privée non cotée, sans but lucratif et qui bénéficiera de la garantie financière de l'Etat.
Dédommager. Railtrack avait été trop souvent accusée de faire passer les généreux dividendes qu'elle redistribuait à ses actionnaires avant la sécurité de ses passagers. Dorénavant, «les profits seront réinvestis dans le réseau», a prévenu le ministre. La nouvelle entité disposera à peu près des mêmes ressources que son aînée. Les opérateurs de trains lui payeront un droit d'accès au réseau et elle continuera à percevoir des subventions de l'Etat et les revenus de son immense domaine foncier et immobilier. Cela devrait permettre de couvrir 90 % de ses dépenses, selon Stephen Byers.
Le conseil d'administration, fort de douze à quinze membres, sera composé de représentants des compagnies de trains, des usagers et de l'organe régulateur des chemins de fer, le Strategic Rail Authority. Le gouvernement espère aussi attirer des investisseurs privés, notamment des sociétés financières ou immobilières. Mais sa décision de ne pas accorder une nouvelle rallo