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Libération

Les mauvais offices du tourisme. En CalifornieLes employés précaires trinquent

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publié le 24 octobre 2001 à 1h21

Los Angeles correspondance

Après le Club Med qui a annoncé la fermeture d'une quinzaine de ses villages de vacances cet hiver, American Classic Voyages, première compagnie de croisière américaine, demande la protection de la loi sur les faillites en raison de graves difficultés financières. Le secteur du tourisme est décidément très affecté par les attentats du 11 septembre. Toutes les régions du monde sont concernées par la peur de l'avion ou des attentats. A commencer par des pays arabes comme l'Egypte, mais aussi la Californie.

«Dommages collatéraux», c'est ainsi qu'on pourrait qualifier l'impact des attaques terroristes du 11 septembre sur les plus vulnérables, les plus pauvres, les plus sous-qualifiés. Ceux qui nettoient les chambres des hôtels de luxe, qui travaillent dans les cuisines des grands restaurants, qui préparent la nourriture pour les passagers des avions. A Los Angeles, où l'industrie du tourisme est sinistrée, le «bureau des conventions et visiteurs de la ville» prévoit que quelque 40 000 personnes vont être licenciées.

Alimentaire. Depuis une semaine, le combatif syndicat des employés des hôtels et restaurants (HERE) a ouvert des centres de distribution de nourriture à Los Angeles, pris d'assaut par les chômeurs. Un tiers de ses membres (soit 3 000 salariés) a, en effet, perdu son emploi depuis les attentats. Chaque jour, ils sont des centaines à se précipiter pour recevoir un sac de pommes de terre, une boîte de compote, de la farine, de la purée en poudre,