Microsoft s'en tire bien. Cet été, plusieurs entreprises (AOL et RealNetworks, notamment) se sont alarmées de l'omniprésence de logiciels Microsoft dans Windows XP et des risques d'entrave à la concurrence que cela présente. Des associations d'utilisateurs ont souligné les menaces que le nouveau produit faisait planer sur les libertés individuelles. Un parlementaire américain a même demandé officiellement un report de la sortie du produit. Et il fut question d'associer le nouveau cas présenté par Windows XP à la plainte du gouvernement américain contre le numéro 1 mondial du logiciel. Mais, au résultat, Windows XP sort quasi intact et à la date prévue par Microsoft. Tout au plus, Kodak a-t-il réussi à faire admettre quelques modifications mineures à la procédure d'installation d'un logiciel de traitement d'images. Autant dire que Microsoft a remporté une première bataille, et pas des moindres, la bataille juridique, préalable au lancement de son produit.
Reste la seconde, la bataille commerciale. L'éditeur y excelle depuis sa création, bien plus par son habileté marketing et ses pratiques anticoncurrentielles reconnues comme telles, à plusieurs reprises, par la justice américaine , que par la qualité de ses produits. Mais Windows XP pourrait marquer un tournant dans l'histoire de la firme. En effet, les revenus liés à Windows proviennent pour l'essentiel de la présence du logiciel dans les ordinateurs neufs. Les consommateurs, on le sait, n'ont pas le choix: en achetant un