Microsoft y voit «la version de Windows la plus importante depuis Windows 95», sorti à grand renfort de marketing voici six ans. En lançant, aujourd'hui à New York, la nouvelle mouture de son produit phare, l'éditeur de logiciels entend offrir à ses utilisateurs une nouvelle «expérience», d'où son nom: Windows XP. Le programme est disponible en deux versions: pour particuliers (136 euros) et pour entreprises (un peu moins de 300 euros).
A en croire les utilisateurs testeurs, le premier bénéfice de cette nouvelle «expérience» peut paraître surprenant: la «fiabilité». C'est aussi le terme employé par la firme elle-même. Autrement dit, le nouveau système d'exploitation (logiciel à la base du fonctionnement des ordinateurs) de Microsoft «plante» beaucoup moins que ses prédécesseurs. Certains utilisateurs, habitués aux dysfonctionnements des précédentes versions, s'enthousiasment de sa stabilité et s'étonnent qu'on puisse raccorder aussi facilement un appareil photo numérique ou une imprimante à l'ordinateur.
Emerveillement. Mais cet étonnement n'est pas tant révélateur de la qualité du nouveau produit que des dysfonctionnements des versions précédentes. Un peu comme si l'acheteur d'une voiture s'exclamait: «Incroyable, le rétroviseur n'est plus de travers, le boîtier de vitesses fonctionne et le moteur ne lâche plus sur l'autoroute.» La presse américaine a multiplié les articles sur le thème: «C'est Windows 95 sans les bugs», référence aux «plantages» expérimentés par tous les uti