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Libération

Les marchés ne comptent pas sur l'euro

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La monnaie unique ne s'impose pas comme alternative au dollar.
publié le 26 octobre 2001 à 1h23

Bruxelles (UE) de notre correspondant

Faut-il parler de l'incroyable force du dollar ou de la faiblesse ontologique de l'euro? Les marchés financiers ont d'ores et déjà donné la réponse: foin des explications techniques, ce qui fait cruellement défaut à la monnaie unique, c'est la confiance, un capital inestimable, de nature à la fois psychologique et politique. Alors que, depuis un an maintenant, les mauvaises nouvelles pleuvent comme à Gravelotte sur l'économie américaine, désormais officiellement en récession, alors que la zone euro se porte incontestablement mieux et que personne ne prévoit de contraction de l'activité, l'euro vacille, tremblote, hésite, dégringole.

Glissade. Depuis une semaine, la monnaie unique a replongé sous le niveau de 0,90 dollar, un seuil qu'elle avait franchi pour la première fois le 3 mai 2000. Hier, la devise a regagné du terrain, se stabilisant au-dessus de la barre des 0,89 dollar, après avoir glissé mardi vers 0,88 dollar (plus très loin de son record absolu de faiblesse, à 0,8227 dollar, atteint il y a tout juste un an). Dans les jours qui ont suivi le 11 septembre, il était pourtant parvenu à se hisser jusqu'à 93 cents pour vite refluer sous les 92 cents. Loin des 1,17 dollar atteint lors de son lancement, en janvier 1999.

Dans les circonstances actuelles, il ne faut pas forcément se désoler de cette faiblesse de l'euro. Au contraire puisqu'elle dope les exportations européennes. Mais la leçon est claire. Longtemps, les analystes de tout poi