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Libération

5 000 sous-traitants au chômage technique

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Durement touchées, les entreprises de la région sont en situation critique.
publié le 29 octobre 2001 à 1h24

La cellule de crise de la CGT installée au milieu des tours du quartier du Mirail juste après la catastrophe de l'usine AZF reçoit des appels tous les jours. Des employés de petites entreprises détruites ou qui ne peuvent reprendre leur activité demandent des précisions sur le chômage technique, sur les accidents du travail. «Dans ces boîtes-là, bien souvent il n'y a pas de délégué syndical, les gens ne connaissent pas leurs droits. Dans l'urgence, ils ont besoin d'être aidés», explique un militant du syndicat. Et l'urgence est réelle. Près de 5 000 salariés font l'objet de mesure de chômage technique depuis le 21 septembre. Comme les employés de la SNPE et de Tolochimie, qui devraient pour plus de 170 d'entre eux toucher 95 % de leur salaire de novembre, alors que les autres continueront à travailler à plein temps sur le site, à des tâches d'entretien.

Dans la zone la plus touchée par l'explosion, plus de 400 entreprises ont été affectées, représentant quelque 19 000 emplois. La chambre de commerce et d'industrie de Toulouse, après le 21 septembre a, elle aussi, mis sur pied une cellule de crise, consciente de l'ampleur de la catastrophe. Certaines entreprises pourraient purement et simplement fermer. A cause des dégâts, mais aussi parce que toute leur activité dépend du pôle chimique. Sur le site d'AZF, par exemple, c'est un prestataire extérieur qui était chargé à demeure du conditionnement des produits, comme les engrais industriels ou agricoles. A l'époque de cette exter