Menu
Libération

Boucle locale radio: la complainte des opérateurs

Article réservé aux abonnés
Certains réclament à Bercy une baisse du prix des redevances.
publié le 29 octobre 2001 à 1h24

Après la réduction drastique du prix des licences UMTS (la prochaine génération de téléphone mobile), pourquoi l'Etat ne baisserait-il pas dans la foulée les redevances pour la boucle locale radio (BLR), une technologie toute neuve qui propose l'Internet rapide et le téléphone par voie radio? C'est l'espoir auquel s'accroche une petite société télécom, XTS Network, qui a obtenu, en juin 2000, les fréquences pour les quatre départements d'outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion).

Monstrueuse. A la mi-octobre, Pascal Bono, son PDG est allé plaider son cas devant l'Autorité de régulation des télécommunications (ART). Il lui faut en effet verser 1,07 million d'euros de redevances avant même d'avoir encaissé la moindre recette. XTS Network estime que cette taxation est particulièrement inique pour les petits opérateurs, comme lui ou comme Altitude, une autre microsociété de télécom qui a obtenu une licence de BLR en Normandie. «On nous demande autant qu'à une société comme FirstMark, titulaire d'une licence nationale et qui couvre une vingtaine de régions.»

Difficile de ne pas écouter la plainte de XTS Network. Car depuis les retraits de Vivendi et de Cegetel dans les Caraïbes, il est la seule chance de voir un jour la BLR arroser ces trois départements. L'opérateur, né en 1999, s'est spécialisé dans les liaisons téléphone et Internet entre les départements d'outre-mer et la métropole. Il loue des capacités de transmission à de gros opérateurs (Teleglobe, Equant, etc.)