Une caméra vissée sur la machine à café d'une PME de province... une chouette idée pour épingler les travers de l'Homo salarius. En dépit de la qualité de son breuvage, cette machine cimente les relations entre humains au coeur de la boîte. «Tout le monde y passe, le patron peut même y découvrir des salariés dont il ne soupçonnait pas l'existence», ironise Bruno Solo, un des initiateurs de l'idée avec son comparse Yvan Le Bolloc'h. La série quotidienne diffusée sur M6 est truffée de personnages stéréotypés unis par les liens du salariat et l'amour du kawa insipide. Caméra café se passe dans une boîte moyenne, avec des gens moyens agrippés à des privilèges moyens, occupant des postes qui les emballent moyennement. «Les situations que l'on donne à voir sont peut-être outrancières, mais c'est le principe de la comédie, poursuit l'acteur, Je suis sûr qu'on n'est pas si loin que ça de la réalité.»
Pour ceux qui pensaient que le monde de l'entreprise pouvait être un endroit où cultiver ses qualités humaines, un bon conseil : zappez de suite. La série force le trait sur des thèmes comme le harcèlement ou le licenciement (dans cette PME, on pille le bureau de la nana virée dès qu'elle s'est engouffrée dans l'ascenseur). Tout y passe : jalousies, rancoeurs, mesquineries, séminaire de commerciaux à Malte, week-end rafting dans le Lot, autisme des «spécialistes» du service informatique... La galerie de portraits est carabinée : Bruno Solo caricature un délégué syndical hargneux à souhai