Menu
Libération

L'irremplaçable Monsieur Duisenberg

Article réservé aux abonnés
La France n'est plus pressée de le voir quitter la tête de la BCE.
publié le 29 octobre 2001 à 1h24

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

Jacques Chirac doit se faire une raison: l'homme s'accroche. Non seulement Wim Duisenberg ne partira pas début 2002, mais il sera encore là en juin 2002 et sans doute encore début 2003. Voire plus. A Vienne, le 11 octobre, le président de la Banque centrale européenne (BCE) a estimé qu'il serait «peu judicieux» qu'il quitte son poste au cours des douze prochains mois, vu l'incertitude internationale. Le Néerlandais n'a jamais caché qu'il ne ferait aucun cadeau au président français, et surtout pas celui d'offrir son siège au gouverneur de la Banque de France, Jean-Claude Trichet, avant la présidentielle. Ce sera toujours une «victoire» dont Chirac ne pourra pas se prévaloir.

Bataille. Ce feuilleton interminable de la «succession» de Duisenberg doit son existence au seul président français, qui a bataillé lors du Conseil européen du 2 mai 1998, afin que le Néerlandais n'effectue qu'un demi-mandat (quatre ans au lieu de huit) à la tête de la BCE avant de laisser la place à Trichet. A l'issue d'interminables tractations, il a obtenu l'engagement des Quinze qu'un Français succéderait au Néerlandais. Ce dernier s'est engagé à ne pas aller «jusqu'au terme de son mandat», qui prend fin le 30 mai 2006 «en raison de [son] âge». En revanche, il promettait de rester «au moins jusqu'à l'introduction des billets et des pièces en euros, et de la mise hors circulation des monnaies nationales». Chirac, qui voulait qu'il parte en janvier 2002, a alors consi