Une croissance économique mondiale en perte de vitesse et un baril de pétrole toujours moins cher... L'Arabie Saoudite, la première puissance pétrolière au monde, a décidé de sonner la riposte. Samedi, le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, a assuré que l'Opep réduirait sa production pour stimuler des prix en chute depuis les attentats du 11 septembre. Deux autres pays pétroliers du Golfe, les Emirats arabes unis et Oman, se sont prononcés en faveur d'une réduction de l'offre mondiale de pétrole à l'occasion d'une réunion de consultation tripartite, à Abou Dhabi.
Le ministre saoudien a plaidé pour un baril à 25 dollars (28,03 euros). Il a averti que si aucune action n'était entreprise par les pays producteurs, ils risquaient de retrouver la situation de 1997 quand les cours du baril avaient chuté jusqu'à 7 dollars. Les cours du brut ont baissé de près de 20 % depuis les attaques terroristes.
Par ailleurs, le ministre saoudien du pétrole a déclaré que les chiffres concernant le volume qui doit être retiré du marché devraient être fixés aujourd'hui au siège de l'Opep lors d'une réunion d'experts. D'après la revue spécialisée Middle East Economic Survey, l'Opep pourrait décider une baisse de 750 000 à un million de barils par jour.
Reste à convaincre les pays producteurs de pétrole non membres de l'Opep de faire eux aussi un effort de réduction de leur production. Ali al-Nouaïmi a annoncé qu'il se rendrait à Moscou pour tenter de rallier la Russie, principal producteur m