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Libération

Dans la famille automobile, Ford appelle l'arrière-petit-fils

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William Clay Ford Jr, nouveau PDG du géant de Detroit.
publié le 31 octobre 2001 à 1h25

New York de notre correspondant

Pour la première fois depuis plus de vingt ans, un descendant d'Henry Ford se retrouve à la tête du constructeur automobile. Hier, à Detroit, William Clay Ford Jr, 44 ans, jusque-là président (chairman) de la compagnie, a annoncé qu'il suivait les traces de son arrière-grand-père et devenait le PDG du géant de Detroit. Sous les applaudissements des employés, William Ford confirmait donc les rumeurs qui couraient à Wall Street depuis quelques semaines sur le remerciement de Jacques Nasser, aux manettes de Ford depuis 1999.

Tensions. Le départ précipité de Nasser traduit les tensions au sein du groupe ces derniers mois. Connu pour sa gouaille et son franc-parler, Nasser, que certains surnommaient Napoléon pour sa petite taille, avait pour mission de détrôner General Motors et de faire de Ford le premier constructeur automobile au monde lors de son arrivée en fanfare en janvier 1999. Moins de trois ans plus tard, les objectifs sont loin d'être atteints. Pour le troisième trimestre, Ford a ainsi enregistré des pertes de 692 millions de dollars (763 millions d'euros), alors que, pour la même période l'année dernière, les profits s'élevaient à 888 millions (979 millions d'euros). L'action Ford a chuté de près de 50 % et le constructeur a annoncé en août qu'il serait contraint de licencier entre 4 000 et 5 000 personnes d'ici à la fin de l'année.

Mais Nasser est surtout la victime d'une autre crise, la plus grande qui ait jamais secoué la compagnie: mal