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Interview

François Huwart, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur :«La situation est très tendue»

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publié le 2 novembre 2001 à 1h29

Secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, François Huwart explique ses appréhensions avant Doha.

Les divergences semblent aussi fortes qu'à Seattle. Pourquoi s'accrocher?

Certains progrès ont été réalisés depuis Seattle! La question de la culture ne sera pas intégrée dans les négociations. Et la partie du programme de discussions sur les services ne menace pas nos services publics, en particulier l'éducation et la santé. Néanmoins, c'est vrai, il reste des désaccords. Comme l'ouverture de nos marchés aux produits textiles, ou l'antidumping. Les oppositions demeurent aussi très vives sur l'agriculture ou les normes sociales. Certes, le texte de résolution finale proposé est plus complet qu'il ne l'était à Seattle, mais il comporte beaucoup trop d'insuffisances de fond. Ainsi, sur l'environnement, le texte renvoie son intégration éventuelle dans les négociations à la prochaine réunion ministérielle... en 2003.

Quels sont donc les sujets qui vous donnent satisfaction?

La meilleure prise en compte des préoccupations des pays en développement.

Ce n'est pas leur avis...

Tout peut encore changer. Chacun essaie de tirer le texte vers lui. La situation est très tendue.

Un accord sur la question de l'accès aux médicaments essentiels, dont les pays du Sud font un casus belli, semble très hypothétique.

Ce sujet majeur à Doha, et essentiel pour la France, reste effectivement un blocage. Dans leur lutte contre l'anthrax, les Etats-Unis ont envisagé d'accorder une licence obligatoire (permettant à