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Libération

Les banques en ligne à découvert

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Les établissements traditionnels leur font de l'ombre.
publié le 2 novembre 2001 à 1h29

La banque en ligne fait ses comptes. Après Zebank, dont l'actionnaire principal, le groupe Arnault, cherche à se défaire, BNP Paribas vient d'annoncer le gel des dépenses de développement de sa filiale Banque Directe. «La situation économique se prête mal à une conquête de clientèle qui coûterait beaucoup d'argent, explique-t-on chez Banque Directe. On va donc se concentrer sur la clientèle existante.» Soit quelque 100 000 clients qui l'ont rejointe depuis sa création, fin 1994. Fonctionnant sans agences, mais seulement par téléphone, Minitel et de plus en plus par l'Internet, le pionnier de la banque sans guichet en France n'est toujours pas rentable huit ans après son lancement.

Cadeaux. Alors que Banque Directe cherche maintenant à ouvrir son capital et en discuterait avec Axa, le groupe Arnault a annoncé voici quelques semaines qu'il souhaitait appuyer Zebank «à une institution financière de large envergure». Avec 45 000 clients revendiqués, la banque a certes réussi une percée, mais à quel prix? Pour se constituer un portefeuille de clients, elle a multiplié les campagnes promotionnelles et les offres chocs comme la carte de crédit à 50 francs (7,62 euros) et le livret à 5,10 %. Lancée avec un capital de 115 millions d'euros en février, elle a bénéficié d'une rallonge de 65 millions juste avant l'été et n'a pas lésiné sur les petits chèques de bienvenue: 500 francs par ouverture de compte et 250 francs (3,75 euros) par parrainage. Du coup, elle attire une clientèle davan