Pékin de notre correspondant
La Chine comme planche de salut... Alors que l'horizon s'obscurcit chez eux, les dirigeants occidentaux se succèdent en Chine pour tenter de grignoter des parts de marché dans une économie moins affectée que d'autres par le ralentissement mondial. Laurent Fabius entame aujourd'hui à Canton une visite de quatre jours en Chine, qui le conduira également à Shanghai et Pékin. Il est accompagné des patrons d'une dizaine de grands groupes français (PSA, EDF, Carrefour, Thomson Multimédia, CNP...), et précède de peu une grande foire technologique française, qui se tient à partir du 20 novembre à Pékin. Le ministre français de l'Economie et des Finances a toutefois peu de chances d'égaler le record du chancelier Gerhard Schröder reparti vendredi avec plus de 10 milliards d'euros de contrats et d'investissements pour des sociétés allemandes: le groupe chimique Bayer, en particulier, a conclu le plus gros investissement de son histoire et de celle de la Chine, 3,3 milliards d'euros pour huit usines à Shanghai d'ici à 2 008...
Seule absence au tableau, le contrat un peu trop vite annoncé à Paris et à Berlin de vente de plusieurs dizaines d'Airbus aux compagnies chinoises.
Accélération. Les raisons de cette ruée ne sont certes pas nouvelles un immense marché mythique de 1,3 milliard d'habitants mais prennent un relief particulier cette année. S'y ajoute aujourd'hui l'entrée prochaine de la Chine dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui va accélé