Les pêcheurs côtiers en grève hier contre les directives européennes ont décidé de reprendre la mer aujourd'hui. Mais ils exigent un rendez-vous avec leur ministre, Jean Glavany. La situation pourtant reste tendue dans l'Ouest. «Les bateaux repartiront demain en mer, nous avons fait part de nos doléances au représentant de la direction des pêches mais les réponses ne nous ont pas convaincus», explique Philippe Duval, le président de la commission pêche côtière au Comité régional des pêches de Bretagne. «On restera vigilants», ajoute un gréviste.

Le 17 décembre, à Bruxelles, un conseil des ministres doit permettre de rediscuter des directives qui ont mis le feu aux poudres vendredi. Afin de reconstituer les réserves de poisson, Bruxelles avait prévu la réduction de l'activité de pêche de près de 50 % pour les merluchons, cabillauds et langoustines. Par ailleurs, le maillage des filets devait être élargi pour préserver les jeunes poissons. Hier, de l'île d'Oléron jusqu'à Brest, près de 300 navires côtiers ne sont pas sortis en mer.

La réunion, qui a eu lieu hier après-midi à Quimper entre les organisations de producteurs et les pouvoirs publics, n'a pas levé toutes les hypothèques. L'atmosphère était «tendue.» Les pêcheurs n'ont pas renoncé à leurs revendications, ils continuent de refuser en bloc le maillage de 100 millimètres, mais sont prêts à discuter de la mise au point de système de filets plus sélectifs que ceux qu'ils utilisent aujourd'hui. En revanche, aucun pêcheur n'e