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Libération

Le procès Microsoft rebondit

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Neuf Etats américains rejettent la clémence de Washington.
publié le 7 novembre 2001 à 1h32

Neuf Etats américains ont introduit hier un méchant bug dans le dénouement du procès Microsoft. Vendredi, le feuilleton «United States versus Microsoft» (les Etats-Unis contre Microsoft) était retiré de l'affiche pour être remplacé par la pièce «Embrassons-nous Folleville». Le numéro un du logiciel et le gouvernement américain annonçaient en effet un compromis négocié à l'amiable, censé mettre un terme au procès antitrust qui les oppose depuis plus de trois ans.

Les deux protagonistes auraient bien aimé en rester là, mais dix-huit Etats se trouvaient toujours dans le placard où ils avaient été enfermés au moment des négociations finales. Alliés au gouvernement dans la plainte déposée contre Microsoft pour entrave à la concurrence, tous ne partageaient pas l'indulgence de l'administration Bush à l'égard du numéro un du logiciel.

Clarifications. Hier, neuf d'entre eux ont officiellement rejeté cet accord à l'amiable. Ainsi, la Californie s'est dite déterminée à poursuivre le processus judiciaire, en l'absence de sanctions d'ordre financier contenues dans l'accord défendu par le gouvernement. Les neuf autres Etats en ont accepté une version légèrement remaniée, après avoir arraché d'ultimes aménagements. Des «clarifications», selon l'expression du gouvernement.

Il s'agissait par exemple d'ajouter les mots «ou l'Internet» à un passage afin de durcir les obligations faites à Microsoft. Ces pinaillages étaient censés réduire les imprécisions contenues dans l'accord amiable présenté v