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Libération

L'Angola, nouvel eldorado pétrolier

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TotalFinaElf va y exploiter le site le plus important du monde en eaux profondes.
publié le 10 novembre 2001 à 1h35

Sous la guerre, le pétrole. L'Angola détient deux records du monde: celui des découvertes de gisements pétroliers de ces cinq dernières années et celui de la guerre civile la plus longue (encore en cours). L'un n'empêche pas l'autre et peut-être même, faut-il y voir un lien de cause à effet... La Société nationale angolaise de pétrole (Sonangol) a signé, hier, à Paris en grande pompe un accord-cadre avec TotalFinaElf. Plus que l'annonce de projets précis, cette cérémonie était l'occasion pour l'Angola de faire passer un message, après les turbulences provoquées par l'Angolagate, une affaire de trafic d'armes et d'influence à laquelle sont mêlées des personnalités françaises dont le marchand d'armes Pierre Falcone, Jean-Christophe Mitterrand, Charles Pasqua, Paul-Loup Sulitzer ou encore Jacques Attali,.... «La bouderie est finie, les affaires sont les affaires», tel est en substance le discours.

Prolifique. Le pétrolier français, qui avait craint de faire les frais de la colère de Luanda et de se voir évincer d'un pays où il est présent depuis près de cinquante ans, a toutes les raisons de se réjouir. Après quelques déboires techniques initiaux, TotalFinaElf s'apprête à entamer dans les prochains jours l'exploitation de Girassol, le plus important champ pétrolier du monde en eaux profondes. Avec ce nouveau champ, la production de l'Angola devrait passer de 750 000 à près d'un million de barils par jour. Le Nigeria, avec ses deux millions de barils quotidiens, reste largement e