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Libération

Un porte-monnaie qui n'a pas fait recette

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La carte électronique ne sera totalement opérationnelle qu'en 2004.
publié le 14 novembre 2001 à 1h36

Le porte-monnaie électronique (PME) a loupé son rendez-vous avec l'euro. A l'instar de sa grande soeur, la carte bancaire, le porte-monnaie électronique ­ une carte à puce que l'on recharge dans les distributeurs et qui sert à payer les petits achats (moins de 200 francs ou 30 euros) ­ aurait pu rudement simplifier la vie des petits commerçants et de leurs clients. Rien à vérifier, pas de double caisse à tenir, pas d'erreur sur le rendu de monnaie... Sauf que le PME est en retard. Dans les limbes depuis le début des années 1990, le PME a vraiment démarré, dans sa version actuelle et sous son petit nom de Monéo, à Tours, en septembre 1999. Depuis, il essaie de grignoter la France. En l'an 2000, il débarque à Brest, Morlaix, Quimper. Puis en 2001, il se propage à Lyon, Bordeaux, Montpellier, Poitiers. La semaine dernière il a fait irruption à Rennes et dans 42 communes de trois départements bretons (Ille-et-Vilaine, Côtes- d'Armor, et Morbihan).

Moneo trace son chemin gentiment, mais sans déchaîner les passions. Il compte aujourd'hui, selon ses instigateurs (quasiment tous les réseaux bancaires, plus France Télécom, la RATP et la SNCF), 190 000 porteurs-clients, ­ la carte bancaire en compte plus de 30 millions ­, mais 100 000 utilisateurs seulement sont actifs et le sortent une à deux fois par semaine.

Circonspection. Les commerçants sont tout aussi circonspects. BMS (Billétique Monétique Services), la société qui exploite Monéo, recense aujourd'hui 11 500 commerçants affiliés.