Moulinex joue les prolongations dans la douleur. Hier, à La Défense, au siège du groupe, les administrateurs judiciaires du fabricant de petit électroménager en dépôt de bilan depuis le 7 septembre ont discuté toute la journée avec le comité central d'entreprise. «Nous avons fait des avancées, mais le problème de la prime de 80 000 francs que nous réclamions n'est pas réglé», expliquait hier Alain Lhermier, délégué central CGC, juste avant le report de la séance à aujourd'hui, au grand dam des administrateurs judiciaires qui voulaient en finir hier.
Fol espoir. Cette prime de 80 000 francs (12 200 euros), les 3 700 salariés de Moulinex l'attendent avec un fol espoir. Prévue par un accord signé en 1997, elle doit grossir les indemnités de licenciement accordées légalement à chaque salarié débarqué. Mais il y a peu de chance que ce montant soit atteint. Michel Bove, l'ancien syndicaliste devenu l'expert du gouvernement pour désamorcer le conflit de Moulinex, n'avait pas réussi hier à obtenir cette enveloppe, qui représente un coût d'environ 300 millions de francs. Se gardant de venir à La Défense pour éviter une nouvelle séquestration, il faisait savoir dans la journée que les salariés devront sans doute se contenter d'une prime de 50 000 F (7 620 euros). Au Medef, qui gère l'assurance garantie des salaires à travers l'Unedic, de débloquer la somme. Mais, hier, au Medef, l'entourage d'Ernest Antoine Seillière observait un silence radio total.
Colère. Pendant ce temps, l'obtentio