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Libération

Soyouz, fusée de la discorde

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Arianespace souhaiterait acheter et commercialiser le lanceur russe.
publié le 15 novembre 2001 à 1h37

La fusée russe Soyouz devra encore patienter un petit peu avant de décoller depuis Kourou, le jardin équatorial d'Ariane, en Guyane. Réuni depuis hier à Edimbourg, en Ecosse, pour passer en revue les différents programmes scientifiques des cinq prochaines années (lire ci-dessous), le Conseil ministériel de l'Agence spatiale européenne (ESA) ne tranchera pas tout de suite le dossier «Soyouz à Kourou». «Sauf coup de théâtre, on devrait simplement donner mandat au directeur de l'ESA de continuer les négociations avec les Russes pour arriver à une signature définitive en juin 2002», explique Roger-Gérard Schwartzenberg, ministre français de la Recherche. Mais les Russes pourront-ils attendre longtemps avant de savoir si Arianespace sera autorisé à acheter leurs fusées pour les commercialiser ? Le feuilleton franco-russe devrait encore tenir en haleine toute la petite famille du spatial européen. Et fatalement relancer une jolie foire d'empoigne entre industriels et pouvoirs publics. Car ni Arianespace (opérateur d'Ariane), ni EADS (fabricant de la fusée et actionnaire d'Arianespace), ni la Snecma (fabricant des moteurs) ne sont sur la même orbite.

Nouvelle concurrence. Pourtant, sur le papier, l'arrivée de la fusée russe à Kourou a de quoi réjouir les équipes d'Arianespace. Jusqu'à présent les Européens s'étaient laissé déborder par les Américains, partis avant eux faire ami ami avec l'industrie spatiale russe. Avant de lancer chacun de son côté en 2002 un concurrent direct d'Ari