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Libération

L'OMC comblée

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L'«agenda du développement» signé à Doha ne rassure pas les syndicats.
publié le 16 novembre 2001 à 1h38

S ymbole du langage de «rééquilibrage» de la mondialisation, un «agenda du développement» a été lancé, mercredi à Doha (Qatar). Un accouchement douloureux: coups de gueules et dramatisation à outrance, menaces de clash et portes qui claquent... La quatrième conférence ministérielle de l'OMC (Organisation mondiale du commerce) donne naissance à un bébé très subtil, qui sacre les tenants du multilatéralisme et écarte les tenants du protectionnisme. Ainsi, les Etats-Unis ont fini par accepter d'inclure dans la déclaration finale de prochaines négociations sur les règles antidumping. Mais à part le texte signé sur l'accès aux médicaments pour les pays en développement, la survie de l'accord dépendra de l'attention qu'on lui portera par la suite. «Nous allons entrer dans le vif des négociations», a assuré Mike Moore hier, directeur général de l'OMC, «comblé» par l'événement. «Nous avons effacé la tache de Seattle sur l'OMC», s'est félicité le négociateur américain Robert Zoellick. «L'OMC est plus forte et plus équilibrée», a abondé son homologue, Pascal Lamy. Pour une fois unis au-dessus du berceau, Jacques Chirac et Lionel Jospin, estiment que l'accord de Doha souligne que des «avancées significatives ont été obtenues dans [...] la prise en compte des thèmes de la régulation, pour une meilleure maîtrise de la mondialisation». Mais, ajoutent-ils, dommage que le visage de l'agenda du développement n'ait pas fait «progresser significativement» la «dimension sociale de la globalisat