Strasbourg (UE) envoyé spécial
Mauvais temps pour les banques: elles sont accusées de ne pas jouer le jeu de la monnaie unique, de traîner des pieds au lieu de faciliter le basculement du 1er janvier 2002 vers les pièces et les billets en euro. Agacée, l'Union européenne a décidé de sévirÊen dégainant l'arme législative: hier, le Parlement européen a voté à la quasi-unanimité la proposition de règlement de la Commission (1), alignant les frais prélevés pour un paiement transfrontière (par carte de crédit ou par virement) sur ceux acquittés pour un paiement domestique.
Mauvaise foi. Les souverainistes mis à part, les eurodéputés ont stigmatisé la mauvaise volonté manifestée par les établissements bancaires. «Je suis un libéral convaincu et je suis désolé de devoir imposer une telle mesure. Mais c'est le seul moyen de les faire bouger», a fait valoir Frits Bolkestein, le commissaire chargé du marché intérieur, auteur de la proposition de règlement. Car «si les citoyens ont pu accepter une différence entre les paiements nationaux et internationaux, c'était parce que les monnaies étaient différentes. Avec une même monnaie, les citoyens ne comprendront plus ce décalage». «L'un des intérêts principaux de l'euro, c'est qu'il donne la possibilité de se déplacer, de consommer dans les Etats voisins sans supporter de taux de change. Veillons à ce que le basculement psychologique soit réussi!», a mis en garde Pervenche Berès (PS, France). De fait, il serait incompréhensible que la zone e