La sortie de crise semble imminente pour Moulinex. Hier, à La Défense, siège du groupe, le comité central d'entreprise a repris ses travaux en début d'après-midi, sans suspension ou report de séance. Ce qui n'était pas arrivé depuis le début de la semaine tant les débats étaient agités, parfois violents, entre administrateurs judiciaires, syndicalistes et experts du gouvernement, qui s'agitent en coulisse pour éviter un désastre. Le bouclage du plan social (99 millions d'euros), du plan de réindustriallisation (45,7 millions d'euros) et du montant total de la prime exceptionnelle de licenciement (26,7 millions d'euros) paraît désormais pratiquement acquis. Et l'extrême tension de ces dernières semaines semble retomber un peu partout: «Même si le CCE ne termine pas ces travaux dans les 24 heures, cela devrait aller. Au pire, il faut en finir lundi prochain pour que les lettres de licenciement parviennent aux intéressés mercredi au plus tard», commente, plutôt décontracté, un haut fonctionnaire.
Le Medef hostile. L'issue paraît si proche que la CGT (majoritaire dans le groupe Moulinex) et la CFDT ont annoncé hier qu'elles allaient consulter ce samedi à 14 heures les 1 000 salariés du site de Cormelles-le-Royal (Calvados), promis à la fermeture faute d'être repris par Seb, tout comme les usines d'Alençon (Orne) ou de Bayeux (Calvados). Des assemblées générales se tiendront dans la foulée et pourraient entériner la fin de cet interminable conflit.
Le point le plus délicat de cette