Après leur homologue américaine de la FAA, les autorités françaises de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) ont, elles aussi, exigé l'inspection des Airbus A300-600 et A310 en service sur le territoire français. Une mesure qui fait suite à la catastrophe, encore inexpliquée, de l'A300-600 de la compagnie American Airlines qui s'est écrasé quelques minutes après son décollage de l'aéroport Kennedy de New York. «Actuellement, nous n'avons aucune compréhension claire de ce qui s'est passé. On prend simplement des mesures de précaution», explique Gérard Le Houx, le porte-parole de la DGAC. Seule certitude de l'enquête à ce jour: juste après son décollage, l'Airbus d'American Airlines a d'abord perdu sa dérive verticale, puis ses deux moteurs.
Inédit. Cette chronologie des événements, totalement inédite dans l'histoire des catastrophes aériennes, interpelle les spécialistes. Pourquoi cet Airbus a-t-il pu perdre sa dérive? Les Américains ont avancé la piste d'une possible turbulence provoquée par le sillage d'un Boeing 747 de la Japan Airlines qui s'est envolé 1 minute et 45 secondes avant le décollage de l'Airbus d'American Airlines. Soit quinze petites secondes avant le délai normal qui doit séparer deux avions. Cette hypothèse laisse pourtant perplexes les experts que nous avons contactés (1). «La turbulence au décollage d'un 747 peut éventuellement mettre sur le dos un petit avion, mais pas un A300-600. Et, même si cela devait le déséquilibrer, on ne voit pas comme