Menu
Libération

SNPE: l'industrie chimique expliquée aux Toulousains

Article réservé aux abonnés
Le site de la Société des poudres et explosifs, voisine de l'usine AZF, a ouvert ses portes pour rassurer le public.
publié le 19 novembre 2001 à 1h39

Toulouse de notre correspondant

Il y a Marcel, l'ingénieur de l'aviation civile, qui voit des vannes rouillées partout: «Et celle-là, vous ne pensez pas qu'il aurait fallu la remplacer?» Il y a aussi Bernard, l'universitaire, qui imagine qu'il peut y avoir des fuites sur tous les tuyaux qu'il voit: «Et là, non, vous ne croyez pas?» On se presse, ce samedi matin, chemin de la Loge, à l'entrée de la SNPE (Société nationale des poudres et explosifs). Samedi et dimanche, les «portes ouvertes» de cette usine du pôle chimique toulousain n'auront pas laissé entrer que des courants d'air. Voilà près de deux mois, en effet, que les activités sont suspendues à titre de précaution, depuis l'explosion d'AZF, l'usine voisine, le 21 septembre, qui a fait 30 morts et 1,5 milliard d'euros de dégâts en ville.

«Débat public». Avant d'arriver à la tuyauterie et aux conteneurs de l'usine ­ «qui ne fabrique plus de poudres depuis 1974», répète l'ingénieur de production Loïc Lecomte ­, les premiers hectares du site sont comme un parc. Ce n'est qu'en cherchant derrière les platanes qu'on distingue la tour de l'usine AZF, parfaitement voisine. Hormis cette tour rouge et blanche, cette usine-là n'est plus qu'un amas de ruines noircies. C'est naturellement tout le pôle chimique constitué d'AZF, de la SNPE et de sa filiale Tolochimie que les Toulousains rejettent aujourd'hui. «Nous aimerions effectivement que notre cas soit dissocié de celui d'AZF», avoue Dominique Maillard, le responsable de la sécurit