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Libération

Un secteur socialement inventif

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L'intérim expérimente de nouvelles pratiques de formation.
publié le 19 novembre 2001 à 1h40

Trois ans d'avancées sociales. C'est à peu près la seule chose sur laquelle s'accordent patronat et syndicats du travail temporaire. La croissance a grandement facilité la signature d'accords sur la formation ou l'intéressement. Et chaque entreprise y est allée ensuite de son petit plus maison, censé attirer les intérimaires qualifiés, que le marché du travail continue à courtiser.

En octobre 2000, les partenaires sociaux du travail temporaire ont signé un accord historique qui met en place la validation des acquis professionnels. Un intérimaire qui fait une succession de missions dans différentes entreprises et qui n'a pas de qualification pourrait obtenir un diplôme qui reconnaîtrait sa spécialité. Cela avant même que la loi de modernisation sociale, actuellement en examen, ne mette en place le dispositif. Seconde grande avancée de l'intérim, la création d'un contrat de mission formation-insertion, qui permet à tout jeune sans qualification, n'ayant jamais travaillé, d'avoir rapidement le pied à l'étrier avec une première expérience professionnelle. Un droit individuel à la formation a aussi été défini par la profession. Il permet à tout intérimaire qui a une certaine ancienneté dans une branche de demander à bénéficier d'une formation, même si celle-ci ne correspond pas au travail qu'il fait à ce moment-là. Un fonds professionnel pour l'emploi, spécifique à la branche, finance ces avancées.

Les entreprises de travail temporaire ont toutes leur petit plus social. Manpower pr