Le décor est planté pour une nouvelle baisse drastique du prix des appels d'un téléphone fixe vers un mobile. A une condition toutefois: que les opérateurs de téléphonie fixe (France Télécom, Télé 2, Cegetel, 9 Télécom, etc.) répercutent rapidement et surtout intégralement les décisions prises hier par le régulateur des télécoms. Si tel est le cas, le prix de l'appel devrait diminuer de 15 % à compter du 1er mars 2002, de 15 % à dater du 1er janvier 2003 et de 12,5 % après janvier 2004. Soit une chute des tarifs de 40 % au final.

Seuls les appels vers SFR et Orange sont concernés. Parce que considérés comme «puissants», ces deux opérateurs ont dû passer par le filtre du régulateur et restreindre leurs appétits. Un appel facturé aujourd'hui 2 francs la minute (0,30 euro, tarif de France Télécom vers Orange et SFR) ou 1,80 francs (0,27 euro, tarif de Cegetel vers les mêmes), les trois quarts de cette somme vont aux opérateurs mobiles. C'est cette taxe dite de «terminaison d'appel» qui a été réduite d'autorité par l'ART (Autorité de régulation des télécommunications). Bouygues est libre de suivre ou pas le mouvement et s'auto-infliger cette baisse.

Beaucoup de chemin a été parcouru depuis l'été 1999, date de la première baisse imposée par l'ART, quand la minute plafonnait à 3 francs. N'empêche que les appels vers les mobiles grèvent toujours lourdement la facture d'un abonné résidentiel, dont elle en représente le quart. Hier soir, France Télécom se réjouissait de cette décision,