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Libération

Alcatel, une grève generale et discrète

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Entre 10% et 20 % des salariés ont suivi ce premier mouvement.
publié le 21 novembre 2001 à 1h40

Le conseil était évidemment intéressé. «A Vélizy, c'est sûr que ça va chauffer dès dix heures!», nous avait glissé amicalement un syndicaliste, lundi soir au téléphone. Alors, va pour le siège d'Alcatel Cit, à Vélizy! Mais, hier matin, à l'heure dite, devant les grilles du site où travaillent plus de 3 000 personnes, on cherche en vain un indice de grève générale. Un bout de banderole, un attroupement, un son étouffé de porte-voix... Après trois tours d'enceinte, il faut se rendre à l'évidence: le site de Vélizy travaille comme un premier de la classe. Et se moque complètement de l'appel à la grève générale, entre dix heures et midi, lancé dans tous les sites européens du groupe. «Une première dans l'histoire d'Alcatel, pour répondre à la violence du plan social décidé par Serge Tchuruk», avait averti Alain Hurstel de la CFDT.

Ingénieurs. On apprendra plus tard que les 300 grévistes de Vélizy s'étaient réunis bien au chaud dans le hall de la cantine. Après avoir écouté les organisations syndicales qui demandaient l'ouverture d'un véritable dialogue social, le petit cortège s'est mis en branle, a fait le tour d'un pâté de bâtiments, puis s'est disloqué... Pour les syndicats du site, on a du mal à crier victoire. «On a touché un peu plus de monde que d'habitude. Mais c'est vrai que Vélizy n'a pas de culture de la mobilisation, puisqu'on est toujours passés au travers des restructurations», constate Frédéric Aussedat de la CGC.

Pourtant, les syndicats espéraient bien toucher, pou