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Libération

Pour Tchuruk, des usines difficiles à écouler

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La crise mondiale des circuits imprimés décourage les acheteurs potentiels.
publié le 21 novembre 2001 à 1h40

Usines à vendre cherchent toujours repreneurs. Serge Tchuruk avait créé un grand choc. Il rêvait d'un Alcatel «fabless», c'est-à-dire sans usines. Il avait annoncé cinquante cessions à la veille de l'été, dont trois en France (Annecy, Coutances, Saintes), plus les neuf usines Saft (dont six dans l'Hexagone, déjà sur la liste des cessions depuis plus d'un an). Ce beau plan est en train de patiner. En effet, rien ne se déroule comme prévu. «Alcatel nous dit qu'elle a d'autres priorités aujourd'hui. C'est en tout cas la position officielle», rapporte Michel Perrin, le délégué syndical CGT d'Annecy. «Probablement qu'en juin ou juillet, il y a eu quelques contacts, c'était ­ je crois ­ des Américains, mais ça a dû échouer», raconte le syndicaliste. Et depuis, pas l'ombre d'un acheteur. Idem à Saintes, qui fabrique des enveloppes d'armoires pour composants électroniques. «On est toujours dans le giron et il ne se passe rien.» Et rebelote à Coutances (300 salariés, circuits imprimés). Le site était bien inscrit sur la liste. Mais pour l'instant, c'est plutôt le désert des candidatures. Même écho à Lannion, en Bretagne. Converters, une filiale du groupe qui fabrique des prototypes de convertisseurs, devait être elle aussi externalisée. «Mais, nos élus n'ont pas de nouvelles. Aucun projet à l'horizon», rapporte Christian Lebouhart, le secrétaire CFDT d'Alcatel CIT.

A l'opposé, des usines non prévues au programme sont sur le point d'être cédées. Celle de Cherbourg par exemple, (300 sal