La baisse du prix du baril de pétrole, qui évolue dans la zone des 17 dollars (Libération d'hier), redonne le moral aux pétroliers français. Accusés volontiers de pratiquer des prix à la pompe trop élevés, ils claironnent aujourd'hui. Car leurs tarifs sont cette fois sur une pente descendante, pour le plus grand bien de l'automobiliste. «Depuis le 11 septembre, le prix du litre de super sans plomb 95 (l'un des carburants les plus vendus) est passé en moyenne de 6,82 à 6,32 francs (1,04 à 0,96 euro)», calcule l'Union française des industries pétrolières (Ufip). Un prix quasiment identique à celui relevé par les services du ministère des Finances début novembre (6,34 francs en moyenne nationale, 0,97 euro). La baisse touche également le gazole, le carburant des diesels, tombé à 4,99 francs par litre (0,76 euro) contre 5,22 francs (0,8 euro) avant le 11 septembre.
Taxes. Proportionnellement, ce repli des tarifs est pourtant loin d'être aussi important que la baisse du Brent, qui a perdu 10 dollars depuis les attentats. Pourquoi les pétroliers ne répercutent-ils pas toute l'ampleur de la baisse? «D'abord parce que le dollar, devise dans laquelle sont facturés nos achats de pétrole, a nettement grimpé depuis un mois. Ensuite parce que le poids des taxes (Tipp, IFP, TVA) qui pèse en France sur le carburant n'a pas bougé d'un iota. Pas plus que nos coûts fixes, comme le raffinage. Dans ces conditions, il est difficile de baisser davantage», explique l'Ufip.
Sur le terrain, les grands