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Libération
Interview

«Faire pression sur les distributeurs»

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publié le 22 novembre 2001 à 1h41

Bonnets d'ânes: Leclerc et la Grande Récré. Meilleurs élèves: Carrefour, Toys'R'Us et Auchan. C'est sous la forme d'un carnet de notes scolaires que le collectif «De l'éthique sur l'étiquette» dresse un bilan de l'engagement de 16 grandes enseignes en matière de responsabilité sociale. Pascal Erard est coordonnateur de ce collectif qui milite depuis 1995 pour la création d'un label garantissant aux consommateurs que les produits achetés sont fabriqués dans le respect des conventions de l'OIT (interdiction de l'exploitation des enfants, du travail forcé, conditions de travail et de rémunération décentes, respect de la liberté syndicale...). Il commente ce classement.

Quel poids peut avoir ce carnet de notes face à l'impact grandissant des rapports des agences de notation sociale?

Ces cabinets s'adressent aux actionnaires qui veulent investir de façon plus «éthique». Nous, nous prenons l'angle du consommateur, que nous cherchons à informer pour qu'il fasse pression sur les distributeurs. Nous agissons du côté de la société civile. Mais le cabinet de notation Arese nous a rencontrés et tient compte de nos informations sur les entreprises qu'il évalue. Ce sont des initiatives convergentes destinées à faire entrer des critères sociaux dans les contraintes de l'activité économique.

Comment travaillez-vous avec les enseignes?

Nous collectons des informations sur elles, directement quand c'est possible, ou par l'intermédiaire de la Fédération du commerce et de la distribution ou encore