Bruxelles (UE)
de notre correspondant
Il va falloir rentrer la tête dans les épaules au moins jusqu'à la fin de l'année. A partir de 2002, la situation économique devrait s'améliorer à grande vitesse, parole de Commission européenne. «On voit la lumière au bout du tunnel», a affirmé hier le commissaire aux affaires économiques et monétaires, Pedro Solbes, en rendant public ses «prévisions économiques d'automne». Le coup de frein est sévère: dans la zone euro, la croissance va tomber de 3,4 % en 2000 à 1,6 % en 2001 avant de se stabiliser à 1,3 % en 2002. Une chute qui dissimule une reprise attendue dès 2002, «la très forte perte de vitesse» de la fin 2001, comme le souligne Bruxelles, se répercutant sur les chiffres de l'année suivante. Autrement dit, le rebond de l'activité aura lieu dès 2002 avant de s'accélérer en 2003 (2,9 %). Un scénario quasi identique à celui présenté mardi par l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE): 1,6 % en 2001, 1,4 % en 2002 et 3 % en 2003.
L'Allemagne, première économie de la zone euro, souffre le plus de l'essoufflement de l'activité: 0,7 % de croissance en 2001 et 2002. «La France résiste mieux», note la Commission: 2 % puis 1,5 %. Une prévision qui ne fait pas les affaires de Laurent Fabius, le ministre français des Finances ayant bâti son budget sur une hypothèse optimiste de croissance de 2,5 % (voir ci-dessous). L'Italie, troisième PIB de la zone, se maintient dans la moyenne (1,8 % et 1,3 %).
Les instances eu