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Libération

Les chômeurs défilent pour leur Noël

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A Paris et Marseille, les associations réclament une prime.
publié le 23 novembre 2001 à 1h42

Les trois principales associations de chômeurs, AC!, MNCP et APEIS, ont défilé hier à Paris et Marseille aux côtés de la CGT-chômeurs pour demander la traditionnelle prime de Noël, qui s'élevait l'an dernier à 900 francs (137,2 euros). «3000 francs tout de suite! (457 euros)», réclamait la banderole déployée hier par une trentaine de militants d'AC! Devant l'Hôtel de ville de Paris, puis devant le conseil général d'Ile-de-France. «C'est la ville la plus riche de France. Nous voulons aussi une prime Delanoël», rigole un militant qui rappelle que l'actuelle majorité municipale avait voté une meilleure utilisation du fonds social contre Tiberi. Dans le même temps, à Marseille, fief historique de la CGT-chômeurs, plus de 500 manifestants défilaient pour «une prime de 500 euros». «Soit 10 % de plus que les 3000 francs demandés habituellement, a expliqué Charles Hoareau de la CGT. Il faut être moderne».

Les chômeurs et précaires entendent obtenir cette prime pour les 2,1 millions de demandeurs d'emplois, et non plus seulement pour les allocataires du RMI et de l'ASS (Allocation spécifique de solidarité). Autre sujet de protestation: le Plan d'aide au retour à l'emploi (Pare) qui, selon eux, commence à entraîner des radiations de l'ANPE. Interrogée par un député communiste, Elisabeth Guigou a affirmé mardi que «bien entendu, le gouvernement entend ces demandes». Mais malgré la hausse du chômage pour le cinquième mois consécutif, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité n'a pas év