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Libération

Notre fer qui n'est pas au mieux

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publié le 23 novembre 2001 à 1h42

Attention bilan au vitriol. Quatre ans après la réforme controversée du système ferroviaire qui a mis face à face la SNCF et Réseau ferré de France (RFF, propriétaire des voies), le Conseil supérieur du service public ferroviaire (CSSPF), créé par Gayssot en 1998, s'apprête à rendre son évaluation. Ce rapport de 120 pages, que Libération s'est procuré, sera proposé au vote des membres de ce «conseil national» du chemin de fer le 28 novembre. Encore susceptible d'être amendé, il est très critique, au point que le cabinet de Jean-Claude Gayssot, qui, officiellement, ne l'a toujours pas lu, fait pression aujourd'hui pour qu'il ne soit pas adopté (lire ci-contre). Beaucoup d'empressement pour un avis qui n'a qu'une valeur consultative.

«A court terme». Que dit le rapport? D'abord que le système ferroviaire porte sa dette comme une croix. La réforme de 1997 a permis à la SNCF de se décharger d'une grosse partie de son endettement (20,43 milliards d'euros «transmis» à RFF, tout en évitant à la France, critères de Maastricht obligent, d'écoper de la dette). Le rapport dénonce la «logique à court terme» qui a alors prévalu. Car quatre ans après le tour de passe-passe, l'endettement global du système a grossi (39,33 milliards d'euros en 2001 contre 36,07 milliards en 1996), et repose sur RFF (à qui il coûte 1,52 milliard de frais financiers par an), et, indirectement, la SNCF. Cette dette «ne permet pas le développement du transport ferroviaire», et a déjà eu pour conséquence «une bai