Montpellier, envoyée spéciale.
Brouillard sur le haut débit. L'ère radieuse d'une folle croissance des accès Internet à grande vitesse n'est pas encore pour demain. A Montpellier, lors des journées internationales de l'Idate, un institut spécialisé dans les télécoms, le vent d'optimisme soufflé par les opérateurs et les équipementiers a été sérieusement tempéré par les observations de terrain. Côté réseaux, tout baigne. En tout cas, chez France Télécom, on se dit fin prêt à absorber un trafic qui «dans les trois ans va tripler», assure Jean-Yves Gouiffès, directeur exécutif de la branche réseaux.
Doper. Alors que certains se demandaient si les tuyaux allaient être assez gros, les technologies sont venues à point nommé pour gonfler le débit sur les fibres optiques et assurer l'écoulement du trafic. Du côté de l'accès à ces hauts débits, c'est aussi l'inflation. Entre la boucle locale radio (BLR) par voie hertzienne, le câble, le téléphone mobile (GPRS et UMTS), les techniques DSL qui dopent la ligne de téléphone et toutes ses variantes (ADSL, SDSL, etc.), le client (grandes entreprises, PME ou grand public) a l'embarras du choix. D'où parfois la difficulté à se jeter à l'eau. First Mark, premier opérateur en France de BLR, annonce plusieurs centaines de clients, des «early adopters», c'est-à-dire des gens, comme dit son concurrent Belgacom, «qui ont un esprit nouveau et qui veulent investir sur le long terme». Bref, ce n'est pas M. Tout-le-Monde.
Le marché, largement surestimé l