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Libération

Pétrole: la Russie fait cavalier seul.

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Moscou refuse de s'aligner sur la baisse demandée par l'Opep.
publié le 24 novembre 2001 à 1h43

Vienne, de notre correspondant.

La guerre du pétrole est déclarée. Les marchés attendaient un geste de Moscou pour que soient relevés les prix d'un brut en pleine dégringolade. Mais les Russes ont dit niet. Réunis vendredi au Kremlin, les magnats de l'or noir russe ont annoncé une baisse de leur production de seulement 50 000 barils par jour (b/j), une mesure jugée très «décevante» par les analystes. Côté Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui contrôle 40 % du marché), c'est la consternation. «Ce n'est absolument pas suffisant!», déclarait-on vendredi à Vienne, siège de l'organisation.

Menace. A l'issue d'une réunion extraordinaire, la semaine dernière, les 11 membres du cartel avaient en effet proposé de réduire leur propre production de 1,5 million de barils par jour, à la condition expresse que «les pays non-Opep réduisent la leur d'au moins 500 000 b/j». Etaient surtout visés la Norvège, le Mexique et la Russie, deuxième productrice d'hydrocarbures au monde après l'Arabie Saoudite.

Dans une ambiance de tension croissante (les cours ont chuté de plus de 25 % depuis le 11 septembre), les membres de l'Opep n'avaient pas oublié d'assortir leur proposition d'une menace à peine voilée, si les non-Opep refusaient de coopérer: «Je crains que cela nous entraîne dans une guerre des prix qui serait désastreuse pour tout le monde», avait lancé le ministre qatari du Pétrole, Abdallah al-Attiya.

En début de semaine, la Norvège (troisième productrice mondiale) annonçait q