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Libération

Inspecteur des travaux finis

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Eric, 27 ans, expert dans un bureau de contrôle.
publié le 26 novembre 2001 à 1h44

«Mon boulot, c'est le contrôle technique d'installations. Je suis spécialisé sur le chauffage, la climatisation et l'électricité. Je vérifie l'étanchéité des installations de gaz ou d'électricité pour des immeubles, des théâtres, des musées. C'est un contrôle obligatoire pour tous les bâtiments recevant du public. 95 % du temps, c'est répétitif. Je viens de finir un contrat sur les clapets coupe-feu d'une grande gare parisienne. Il ne s'agit pas de dix ou cinquante mesures identiques mais de centaines... Je ne peux plus la voir en peinture, cette gare. Dans les tours de La Défense, je m'occupe de l'aération des locaux de travail, ce qui revient à mesurer les débits d'air neuf. C'est tout con comme boulot. Dans le code du travail, il est dit qu'il faut 25 mètres cubes d'air neuf par personne et par heure... J'arrive avec mes appareils de mesure et je sonde. Quand ce sont des lieux originaux, j'essaie d'en profiter un peu pour visiter, surtout les musées, mais la plupart du temps, ce genre de contrôle se fait dans des bureaux tout ce qu'il y a de plus classique. Les gens ne comprennent jamais pourquoi on est là, ils nous demandent ce qu'on fait, quel type d'appareil on utilise, comment ça marche. C'est sympa au début, mais quand on m'a posé 200 fois la même question, je pète les plombs. Faudrait que je me trimbale avec une pancarte ! Souvent les gens confondent leur problème de climatisation avec mes débits d'air et me tiennent la grappe pour que je règle le chaud-froid dans l