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Libération

L'électricité cotée en Bourse

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Ouverture ce matin, en France, d'un marché pour les entreprises.
publié le 26 novembre 2001 à 1h44

Discrètement mais sûrement, l'électricité française se convertit au libéralisme. Aujourd'hui, un nouveau symbole tombe avec l'ouverture de Powernext, la première Bourse de l'électricité qu'ait connue le pays. A 11 heures très précisément a lieu le premier fixing, c'est-à-dire l'établissement du prix du kilowattheure pour tous les échanges réalisés en France. Que les particuliers ne s'attendent pas à négocier leur propre consommation d'électricité, le marché est réservé aux gros industriels, qui ont le droit, depuis début 2000, de choisir librement leur fournisseur. A ce jour, une centaine d'entreprises ont déjà fait appel à un autre producteur qu'EDF, principalement au belge Electrabel.

Catimini. Pour un marché contrôlé jusque-là par un monopole, cette ouverture constitue bel et bien un événement. Mais ni le gouvernement, ni la Commission de régulation de l'électricité ainsi que les actionnaires de Powernext (1) n'ont prévu de célébrer ce premier fixing. Comme s'ils avaient honte d'une telle mutation... A leur décharge, la Bourse ne devrait pas bouleverser le marché du jour au lendemain. «Ce n'est pas le big-bang, concède Jean-François Conil-Lacoste, directeur général de Powernext. Nous sommes d'ailleurs en période de préchauffage jusqu'à la fin de l'année.» Vendredi, soit trois jours avant le jour J, l'ambiance n'était pas à l'effervescence dans les bureaux de la Bourse. Située au rez-de-chaussée d'un immeuble du XVIIe arrondissement de Paris, Powernext abrite quelques salar