Marseille de notre correspondant
En vigueur depuis jeudi soir, le blocus (hors passagers) du port autonome de Marseille (PAM) a été provisoirement levé hier matin, à la suite de douze heures de négociations entre la direction et la CGT, qui ont abouti, selon la direction, à un projet d'accord. Le travail n'a pas repris pour autant, même si deux pétroliers ont pu être déchargés à Fos, selon la direction, dont un pour la raffinerie Esso, qui menaçait de fermer par manque de carburant. Ce projet d'accord doit être examiné par les agents du PAM, ce lundi matin, en assemblée générale. Ce n'est qu'avec leur éventuel assentiment qu'on pourra annoncer la fin de la grève, débutée le 14 novembre.
«Privatisation». La CGT indiquait seulement hier dans un communiqué: «Nous sommes toujours en grève, nous ne donnerons pas de position syndicale avant l'assemblée générale.» En attendant, les représentants du syndicat majoritaire parmi les 1 489 agents ont levé leurs piquets de grève et autorisé la direction à défaire les barrages.
Selon la direction, le projet d'accord prévoit un horaire unique de 32 h 54 pour les agents travaillant en 3 x 8, augmente l'effectif d'une trentaine d'emplois, et réorganise certains services. Sur le principal point d'achoppement, la concession à Atofina d'un bras de déchargement, que la CGT dénonce comme une «privatisation», le projet prévoirait, selon la direction, de confier l'exploitation aux personnels d'Atofina, pendant que les agents du PAM assureraient la tél