«Le mouvement syndical doit être plus vigilant et chercher à influencer les décisions. Il faudrait coordonner un mouvement de pression, non seulement à l'occasion des conférences ministérielles, mais aussi au jour le jour. L'OMC doit tenir compte du fait que ce sont les travailleurs qui produisent les biens de consommation. Et de ce que, à ce titre, ils ont le droit de participer aux discussions de manière égalitaire et de défendre les normes sociales édictées par l'OIT. Bien d'autres situations importantes doivent être traitées et méritent considération et sensibilité, comme les violations qui permettent la diminution des coûts de main-d'oeuvre, qui fait craindre à bien des pays riches la compétitivité des pays du Sud. La réduction des coûts se fait en grande partie parce que l'importante main-d'oeuvre absorbée par des secteurs comme le textile est bon marché et composée de femmes, d'enfants, d'immigrés... Le recours à des conditions de travail extrêmement précaires est le facteur prépondérant de la réduction des coûts des produits et rend ceux-ci compétitifs sur le marché international. C'est le dumping social. Les pays riches n'auraient pas à craindre la compétitivité si les causes du dumping social étaient attaquées à l'OMC. Pour cela, il faut respecter les droits humains et syndicaux des travailleurs. Tout mouvement syndical mondial doit travailler toujours plus à transformer les débats en décisions concrètes au sujet de l'inclusion des clauses sociales dans le nouveau
Interview
«Sus au dumping social»
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par Eric Landal
publié le 26 novembre 2001 à 1h44
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