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Libération
Interview

«Une première étape»

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publié le 26 novembre 2001 à 1h44

«Notre collectif est un mouvement consumériste composé d'ONG et de syndicats qui ont des liens avec des salariés des pays du Sud. Et beaucoup de ces derniers, comme à Hong-kong par exemple, sur les chaussures ou les jouets, ne veulent pas de sanctions mais plutôt les moyens de s'organiser en syndicat pour faire avancer la logique de progrès social. C'est aux gouvernements des pays développés, qui disent militer pour ces normes sociales, de pousser pour que l'OIT se mobilise davantage. Pour qu'elle puisse enfin avoir les moyens d'être le moteur d'une réelle prise en compte d'une amélioration des droits fondamentaux du travail. Mais ces démarches internationales sont lourdes et longues. En attendant, notre travail associatif consiste, via la dénonciation et le dialogue, à faire bouger les firmes qui refusent de prendre en compte les normes sociales. A multiplier les pressions, prôner un label social, des codes de conduite qui ne sont évidemment qu'une première étape. Le débat sur les normes sociales ne peut pas se cantonner au commerce international. Il faut au contraire l'envisager globalement, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Le fait de faire le lien entre social et commerce est perçu par les pays en développement comme une forme de protection de ses marchés. Ils s'interrogent aussi légitimement sur les fonctions régulatrices des institutions internationales, comme l'OMC, le FMI, la Banque mondiale. D'un côté ils veulent pénaliser le travail des enfants ; de l'a