Hubert Mongon, 39 ans, est le nouveau directeur des ressources humaines de McDonald's France. Ancien de chez Valéo, il a été nommé deux jours avant le début de la grève.
Comment expliquer les licenciements en cours?
Je me suis moi-même renseigné sur les manipulations frauduleuses à la caisse, et je suis étonné de la gravité des faits qui convergent à 100 % vers les cinq individus visés par les licenciements. Je constate par ailleurs que les deux principales revendications, à savoir le départ du gérant et la réintégration des salariés visés, ne sont pas des motifs suffisants d'exercice du droit de grève.
Selon vous, la fin du conflit est-elle proche?
Nous avons demandé la médiation de l'inspection du travail, mais, pour l'instant, nous attendons que les grévistes formulent des propositions claires qui ne se résumeraient pas à la réintégration immédiate des salariés, qui ne peut être envisagée. De notre côté, nous avons pris l'engagement d'arrêter les procédures de licenciement si le juge pénal conclut à une relaxe ou à un non-lieu.
Le dialogue social chez McDo est-il si difficile?
Non, nous avons été à l'origine de nombreux accords de branche. Je ne comprends pas cet acharnement contre nous, qui est peut-être dû à notre position de leader sur le marché. Mais je prends ça comme un défi: à nous de travailler notre image sociale. D'ailleurs, avec l'accord des grévistes, je vais faire en sorte que les travaux de rénovation du restaurant Saint-Denis, l'un des plus anciens de la capitale