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Libération

A la Poste, pression sur les sachets

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publié le 29 novembre 2001 à 1h46

A en croire les syndicats de la Poste, «les négociations sur le passage à l'euro sont au point mort». Les syndicats Sud, CGT, FO et CFDT ont déposé, hier, un préavis de grève à Paris pour le vendredi 14 décembre, premier jour de la commercialisation au grand public des «sachets premiers euros» (environ 100 francs). Par ailleurs, Sud-PTT appelle à une grève nationale le mercredi 2 janvier. «Mais nous travaillerons le samedi 5, jour du versement des allocations sociales, précise Régis Blanchot de Sud-PTT. Nous ne voulons pas prendre les plus démunis en otage.»

Au coeur des revendications syndicales: le manque d'effectifs («3000 intérimaires embauchés pour 4000 bureaux de poste classés à risque, c'est évidemment insuffisant», estime Régis Blanchot), les dérogations concernant le temps de travail, et les problèmes de sécurité. Au vu de la surcharge de travail, Sud réclame aussi une prime de 1200 euros pour les 300 000 salariés de La Poste. «Soit un total de 2 milliards de francs!», fait-on valoir à la direction de l'établissement public. «C'est-à-dire deux fois le résultat net de l'an 2000.» Quant aux effectifs, La Poste estime avoir fait le nécessaire en embauchant pour quelques semaines 3 000 jeunes intérimaires, et en rappelant 1 700 retraités chargés d'invalider les francs à la trouilloteuse. Cela dit, «personne ne conteste le caractère exceptionnel de cette période», affirme la direction qui annonce que les heures supplémentaires seront «payées plus que la normale». Au total