Christian Giacomotto est un homme de l'ombre qui fait beaucoup de bruit. Trop de bruit. L'insolente réussite de ce banquier d'affaires iconoclaste commence à agacer sérieusement la concurrence. Toute la profession tourne les pouces depuis plusieurs mois tandis qu'il multiplie les coups d'éclat. Bizarre... En France, le marché des fusions acquisitions a chuté de 84 % depuis le début de l'année, selon Thomson Financial. L'éclatement de la bulle Internet, le ralentissement économique américain, la chute des marchés financiers expliquent cette violente crise. Et l'onde de choc du 11 septembre continue de tétaniser nombre d'entreprises.
Deuxième. Dans ce marasme, Giacomotto a le sourire. Après avoir créé sa petite banque d'affaires Gimar Finance il y a un an et demi, il est de toutes les bonnes affaires de cette année. La fusion entre la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et les Caisses d'Epargne? C'est lui. La récente création d'Areva, fusion de la Cogema et de Framatome? C'est en partie lui. Le mariage des deux sociétés parapétrolières françaises Technip et Coflexip réalisé il y a un mois? C'est toujours lui. Bref, ces derniers mois il est partout. Si bien que sa petite officine Gimar Finance devrait terminer l'année, en deuxième position au classement français des banques d'affaires. Aux côtés des mastodontes de la finance anglo-saxonne, comme Merrill Lynch ou Morgan Stanley. Baraka, génie du carnet d'adresse, ou précieux flair des affaires? Vraisemblablement un mélange d