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Libération

Chemins de fer: le rapport reste critique

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Le bilan, adouci, de la gestion du système français est toujours négatif.
publié le 30 novembre 2001 à 1h46

Malgré quelques pressions, la citrouille reste une citrouille. Certes les «graves inconvénients» ne sont plus que des «dysfonctionnements» mêlés d'«éléments favorables», mais le bilan de l'organisation du chemin de fer français, légèrement amendé, demeure globalement négatif. Le Conseil supérieur du service public ferroviaire (CSSPF), créé par le ministre des Transports Jean-Claude Gayssot en 1998 (1), afin d'évaluer la réforme ferroviaire mise en place par le gouvernement Juppé en 1997, a adopté mardi son rapport final sur les effets de cette réforme, dont le principal point était la scission du système ferroviaire entre la SNCF et RFF (Réseau ferré de France, le «propriétaire» des voies).

Une première mouture de ce rapport, très critique (dont Libération s'était fait l'écho le 23 novembre), avait fortement irrité Jean-Claude Gayssot. Estampillées «brûlot syndicaliste» par les défenseurs de la réforme, les 120 pages du rapport évoquaient de nombreux problèmes posés par l'organisation. En vrac, le poids de la dette ferroviaire pas réglé lors de la dernière législature, les affrontements entre les deux établissements publics ou encore «l'interventionnisme de l'ombre» de l'Etat dans les rouages financiers. En conclusion, le texte estimait «nécessaire» de faire évoluer l'organisation du système ferroviaire.

Conciliant. Sur pression du ministère des Transports, les derniers jours ont été consacrés à la rédaction d'amendements «un peu plus conciliants», selon un membre du CSSPF. L'