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Libération

Le Japon mal coté chez les courtiers

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Rendements faibles et récession font fuir les banquiers occidentaux.
publié le 30 novembre 2001 à 1h46

Tokyo de notre correspondant

En Asie, les banquiers occidentaux plient bagage. Depuis les attentats de New York et de Washington du 11 septembre, au moins cinq banques internationales présentes en Extrême-Orient ont décidé de fermer leur succursale. La dernière en date est le Crédit agricole Indosuez. Fin décembre, les activités de courtage de sa filiale régionale, Indosuez WI Carr Securities, fermeront partout, sauf au Japon. 350 employés vont en faire les frais, allongeant la liste des victimes de la chute des Bourses, de Singapour à Tokyo.

Hier, le quotidien japonais Asahi Shimbun rapportait que Merrill Lynch préparait la fermeture de ses services de courtage aux particuliers au Japon. La banque d'affaires américaine a aussitôt démenti, faisant état d'une réorganisation de ses services. Mais, avant elle, le Crédit agricole Indosuez, la Société générale, Morgan Stanley, ABN Amro et Goldman Sachs ont bel et bien sabré dans leurs activités. «Je reçois sans arrêt des CV d'analystes à la recherche d'un job», confirme Jean-Pascal Rolandez, de BNP Paribas à Tokyo.

Déprime. Première raison de ce reflux précipité: la déprime boursière et l'absence de visibilité à moyen terme sur les marchés asiatiques, frappés par une conjoncture politique et économique très volatile. La chute du volume des achats de titres a entraîné une baisse des commissions perçues par les banques, qui avaient été nombreuses, après la crise de 1997-1998, à racheter pour pas cher des «brokers» locaux emportés par