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Libération

Marks & Spencer: reprise sur le fil

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Les syndicats ont accepté le plan des Galeries Lafayette.
publié le 30 novembre 2001 à 1h47

In extremis, à minuit pile, l'accord a été trouvé. C'était la dernière longueur, ultime étape d'un conflit social à rebondissements de huit mois. Les représentants des 1 500 salariés de Marks & Spencer ­ qui doivent choisir entre quitter la maison ou travailler pour le pool d'enseignes mené par les Galeries Lafayette (lire Libération du 5 novembre) ­ sont finalement tombés d'accord avec le PDG Alain Juillet et la direction des Galeries Lafayette. Réunis dans un hôtel du XIIe arrondissement de Paris pour un comité central d'entreprise à haut risque, les différents acteurs savaient que le gong sonnerait à minuit pile. «La direction britannique de Marks & Spencer a elle-même décidé du "timing". Il faut que les lettres de licenciements partent au plus tard vendredi 30 novembre», avait expliqué la direction des Galeries. Faute de quoi, la chaîne avait la possibilité de renoncer à la reprise des actifs français du groupe britannique. Pression supplémentaire sur les salariés dans cette négociation-marathon: ceux qui ne seraient pas d'accord prendraient la responsabilité de faire capoter l'ensemble du plan de reprise.

Dans la journée, la tension était donc plus que jamais sur les épaules des délégués syndicaux. A quelques heures du coup de sifflet final, les points de vue paraissaient encore assez éloignés. «On nous parle de reclassements, mais la direction des Galeries refuse toujours de nous donner la moindre précision sur la nature des nouveaux postes, les salaires, etc. Et quid d